Aller au contenu
Les Souffleurs d'Images

Les Souffleurs d'Images

Les Souffleurs d'Images

  • Accueil
    • Inscription spectateur malvoyant
    • Inscription bénévole souffleur
    • Inscription lieu culturel
  • Demander un soufflage
  • Demandes de soufflages
  • Sorties de groupe
  • Comment ça marche ?
    • Le Service
    • Vous êtes spectateur aveugle ou malvoyant
    • Vous souhaitez devenir souffleur
    • Vous souhaitez devenir lieu partenaire
  • Partenaires culturels
    • Cartographie des lieux culturels
    • Devenir lieu culturel partenaire
    • Suggérer un lieu culturel
  • Actualités
    • Actualités des Souffleurs d’Images
    • Actualités des lieux culturels
    • Récits de Soufflage
    • Actualités des sorties de groupe
  • Contact
  • Connexion
  • Mon Compte
  • Aller au pied-de-page

Catégorie : Lu dans la presse

Podcast : Prendre Place

Dans Actualité 1
Podcast : Prendre Place

Une belle mise en lumière de ce que peut être l’accessibilité dans une exposition d’art contemporain. Merci à Jeunes Critiques d’Art et à La Villette pour leur invitation à participer à ce podcast, et merci à Serge d’être venu prêter sa voix.

https://podcast.ausha.co/prendre-place/3-visiter-l-exposition-y-a-t-il-une-place-pour-tout-le-monde?fbclid=IwAR1BeG77nUwT4ZmyAYWaBdbIfwfu-d2PzDkTBnZQJFqU0_sr9vwZFRTz1_Y

Publié dans Actualité 1, Lu dans la presseLeave a Comment on Podcast : Prendre Place

Navigation de l’article

“Je suis les yeux des malvoyants”

Dans Lu dans la presse
“Je suis les yeux des malvoyants”

Article paru dans l’hebdomadaire Femme Actuelle
Du 25 au 31 janvier 2021
Par Isabelle Gravillon

Catherine Mangin, 31 ans, est responsable de “Souffleurs d’Images”, un service du Centre Recherche Théâtre Handicap à Paris (CRTH). Arrivée comme bénévole il y a quelques années, elle s’est passionnée pour sa mission auprès de personnes privées de la vue, au point d’en faire son métier. www.souffleurs.org

Catherine est souffleuse d’images : au théâtre ou dans les expos, elle raconte le spectacle à ceux qui ne voient pas.

Au lycée, je m’étais inscrite à des cours de théâtre pour dépasser ma timidité et entrer plus facilement en relation avec les autres. Après avoir passé le bac, j’ai suivi les cours du Conservatoire d’art dramatique de Nancy, parallèlement à mes études. Puis je suis venue à Paris, attirée par cette ville de culture, avec le désir d’essayer de percer en tant que comédienne. En réalité, j’ai assez vite renoncé à mon rêve d’ado, sans regrets. Monter sur les planches pour jouer ne m’aurait pas suffi. J’avais besoin de réfléchir, de théoriser. J’ai donc continué mes études à l’université, sans trop m’éloigner de l’univers du théâtre, avec un master Arts de la scène et du spectacle vivant.

“J’ai eu envie de m’intéresser aux spectateurs”

Pour les besoins d’un mémoire, j’ai eu envie de m’intéresser aux spectateurs. Particulièrement à ceux qui ne voient pas ou mal. Que perçoivent-ils d’une représentation théâtrale sans la vision du décor, des costumes, de l’expression corporelle des comédiens ? Et comment les aider à mieux profiter du spectacle ? Ces questions me titillaient. C’est comme ça que je me suis proposée comme bénévole auprès du service Souffleurs d’Images, découvert au gré de mes recherches. Le principe : une personne en situation de handicap visuel choisit un spectacle (théâtre, danse, marionnettes, cirque) ou une exposition, et demande à être accompagnée par un souffleur qui lui décrira ce qu’il se passe ou ce qu’il voit en chuchotant à son oreille.

“Allais-je trouver les bons mots, les bonnes images ?”

Après une courte formation, je me suis lancée. Je sentais peser sur moi une immense responsabilité. J’allais être les yeux de ces personnes : allais-je trouver les bons mots, les bonnes images à leur souffler ? Mon tout premier soufflage a été assez catastrophique ! J’étais tétanisée à l’idée de faire des gaffes et d’utiliser des mots maladroits du genre “C’est clair” ou “Tu vois”. A chaque fois que j’étais sur le point de parler, je révisais la sémantique de mes phrases et je restais en apnée….pendant que le spectacle filait. La femme que j’accompagnais a fini par me demander ce qui n’allait pas, je lui ai expliqué mon embarras et elle a bien ri. Elle m’a raconté qu’elle-même disait souvent à ses copines : “On se voit ce week-end!” Ca m’a débloquée.

“Grâce à elle, mon regard sur les costumes a changé”

A mes débuts, un soufflage m’a marqué. J’accompagnais une dame de 80 ans pour une représentation des Cavaliers de Joseph Kessel. Avant de perdre la vue, elle avait été costumière à l’Opéra. Elle m’a donc demandé de me focaliser sur la description des costumes. La tâche était ardue car les quatre comédiens en scène interprétaient chacun quatre rôles et se changeaient constamment. J’ai fait du mieux que je pouvais, essayant de percevoir à distance (nous étions placées dans le fond) les matières, les formes, les détails. Et quand le vocabulaire me manquait, mon adorable voisine venait à mon secours : “Ce col que tu me décris, c’est peut-être un col Mao, non ? ” A la fin du spectacle, les comédiens nous ont accueillies dans les loge afin qu’elle puisse toucher les tissus. Et là, elle s’est mise à me raconter son métier, toutes les recherches nécessaires pour créer un costume qui corresponde vraiment au personnage. Depuis, je pose un oeil plus affûté sur ces vêtements, ils ajoutent à ma compréhension de la pièce. Ce jour-là, la transmission s’était inversé.

” Un soufflage implique une grande proximité physique”

Un soufflage relève toujours de l’improvisation car il doit s’adapter aux attentes de chaque spectateur. Vingt minutes avant le début de la pièce, je retrouve la personne que j’accompagne, nous faisons connaissance et je lui demande ce qu’elle souhaite privilégier. Pour certaines ce sont les costumes, pour d’autres les décors ou les effets de scènes, pour d’autres encore la physionomie des comédiens. Certaines aiment que je prenne l’initiative de la parole, par exemple entre deux répliques ou à la faveur d’un changement de décor. D’autres préfèrent que nous convenions d’un code – comme une tape sur la cuisse – qu’elles utilisent pour me solliciter aux moments où elles le souhaitent. Un soufflage implique toujours une grande proximité physique avec la personne que j’accompagne puisque nous sommes côte à côte, épaule contre épaule, mes lèvres collées à son oreille. Avec l’expérience, je suis devenue une souffleuse beaucoup plus naturelle et spontanée qu’à mes débuts : cela permet de vraies rencontres.

“La crise sanitaire nous a poussés à innover”

Après un an de bénévolat, j’ai fait un stage de master au sein du service Souffleurs d’Images. J’ai contribué à la création d’un site internet accessible au public malvoyant et qui présente la programmation de chaque lieu culturel. J’ai réfléchi à la manière de faciliter les déplacements des malvoyants jusqu’aux lieux de culture. Devenue la responsable du service, je m’occupe de la formation de 500 bénévoles, tous artistes ou étudiants en arts. Ainsi, nous envoyons un souffleur en fonction des spectacles : une chorégraphe pour de la danse, un étudiant en histoire de l’art pour une expo… Nos prestations étant gratuites, je passe beaucoup de temps à chercher des subventions. Et bien sûr, les dons des particuliers sont les bienvenus !
Avec l’épidémie, la fermeture des lieux de culture a entravé nos activités. Mais nous proposons des soufflages par téléphone, à partir des contenus mis en lignes par des musées, théâtres… Cette opération, Appels d’art, a rencontré un franc succès et nous a permis de toucher un public bien plus large comme des personnes isolées, précaires, pensionnaires d’Ehpad. La crise nous a poussées à innover.”

Article femme actuelleTélécharger
Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on “Je suis les yeux des malvoyants”

Navigation de l’article

L’offre culturelle adaptée en Nouvelle-Aquitaine est aujourd’hui accessible sur Internet

L’offre culturelle adaptée en Nouvelle-Aquitaine est aujourd’hui accessible sur Internet

Dans Lu dans la presse
L’offre culturelle adaptée en Nouvelle-Aquitaine est aujourd’hui accessible sur Internet

Paru le 5 octobre 2020
Dans le journal Le Populaire
Par Aline Cambrouze

Le site Internet “Dans tous les sens” est disponible : il présente l’ensemble des lieux et spectacles adaptés en Nouvelle-Aquitaine pour les personnes en situation de handicap.
Le dispositif “Dans tous les sens” bascule désormais dans sa version numérique : l’offre de spectacles vivants en Nouvelle-Aquitaine, accessible aux personnes en situation de handicap sensoriel, est aujourd’hui accessible via un site Internet unique.
Une mutation numérique qui intervient dix ans après le début de l’expérimentation menée en Limousin, baptisée “Dans tous les sens”.
Objectif : rendre accessible les lieux culturels aux aveugles ou mal voyants, sourds ou malentendants, conformément à la loi 2005 relative à l’accessibilité des lieux et services publics.

“Notre souhait est de garder un égalité d’accès pour tous les publics”
A l’initiative de la Cie Les Singuliers Associés, le public en situation de handicap a pu assister, en dix ans, à plus de 700 spectacles et 80 opérations de médiation culturelle en Limousin. “Notre souhait est maintenant de garder une égalité d’accès pour tous les publics à l’échelle de la région Nouvelle-Aquitaine. Région qui comprend pas moins de douze départements et beaucoup de lieux culturels”, souligne Philippe Demoulin, metteur en scène et co-fondateur de la Cie Les Singuliers associés.

La nouvelle plateforme en ligne mutualise l’offre culturelle régionale accessible dans “une navigation et une architecture des informations la plus simple possible”. L’utilisateur peut accéder à toutes les informations pratiques sur la page “agenda”, laquelle renseigne aussi sur la configuration du lieu en terme d’accessibilité : parkings, accueil, sanitaires.

Les vidéos en langues des signes et les bandes annonces des spectacles sont également proposées, comme le montre la vidéo ci-dessous.

Les informations sont intégrées dans une base de données contributive pour l’intervention directe des partenaires et acteurs culturels afin d’alimenter le contenu.

Aucun support papier n’est prévu cette année. D’ici à 2023, la Cie Les Singuliers associés se donne comme objectif de compléter la mutation numérique du dispositif avec une newsletter et une application mobile.

Les outils culturels adaptés se développent en région.

«Une personne en situation de handicap peut assister à un spectacle : les acteurs culturels s’adaptent et innovent.
Le Centre Recherche Théâtre Handicap (CRTH) basé à Paris travaille avec les acteurs culturels en région sur le dispositif numérique « Dans tous les sens ». La structure propose Les Souffleurs d’Images : un bénévole formé pour accompagner la personne aveugle ou malvoyante à un spectacle. Il lui chuchote la description et le déroulement des scènes, sur un plateau de théâtre ou dans un musée.
Limoges est ville pilote sur cette expérimentation, menée en partenariat avec l’Union des aveugles et déficients visuels (Unadev), le Théâtre de l’Union et les Francophonies en Limousin.
D’autres outils existent, comme les Subpacs : des capteurs reliés à la régie sonore d’un lieu envoient à la personne sourde ou malentendante les vibrations basses de la musique.

Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on L’offre culturelle adaptée en Nouvelle-Aquitaine est aujourd’hui accessible sur Internet

Navigation de l’article

Les outils culturels adaptés se développent en région
“Je suis les yeux des malvoyants”

Les outils culturels adaptés se développent en région

Dans Lu dans la presse
Les outils culturels adaptés se développent en région

Paru le 5 octobre 2020
Dans la Montagne – édition Creuse

“Une personne en situation de handicap peut assister à un spectacle : les acteurs culturels s’adaptent et innovent.
Le Centre Recherche Théâtre Handicap (CRTH) basé à Paris travaille avec les acteurs culturels en région sur le dispositif numérique “Dans tous les sens”. La structure propose Les Souffleurs d’Images : un bénévole formé pour accompagner la personne aveugle ou malvoyante à un spectacle. Il lui chuchote la description et le déroulement des scènes, sur un plateau de théâtre ou dans un musée.
Limoges est ville pilote sur cette expérimentation, menée en partenariat avec l’Union des aveugles et déficients visuels (Unadev), le Théâtre de l’Union et les Francophonies en Limousin.
D’autres outils existent, comme les Subpacs : des capteurs reliés à la régie sonore d’un lieu envoient à la personne sourde ou malentendante les vibrations basses de la musique.

La_Montagne_Creuse_Creuse_20201004100000Consulter l’original
Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on Les outils culturels adaptés se développent en région

Navigation de l’article

Souffleurs d’images : l’art raconté aux personnes malvoyantes
L’offre culturelle adaptée en Nouvelle-Aquitaine est aujourd’hui accessible sur Internet

Souffleurs d’images : l’art raconté aux personnes malvoyantes

Dans Lu dans la presse
Souffleurs d’images : l’art raconté aux personnes malvoyantes

En 2018, l’étude de la Fondation de France sur les solitudes révélaient que 32 % des personnes souffrant de handicap ou d’une maladie chronique se sentent seules.

Le Centre Recherche Théâtre Handicap (CRTH)  a la conviction forte que la culture est un formidable vecteur d’inclusion et qu’elle valorise ceux qui y participent et ceux qui la font. Depuis 2009, ce centre a mis en place le service Souffleurs d’images qui propose à une personne aveugle ou malvoyante d’accéder à l’événement culturel de son choix (théâtre, danse, musée, cirque etc.). Après une formation auprès du CRTH, un étudiant en art ou un artiste accompagne la personne malvoyante dans le lieu culturel de son choix et lui souffle les éléments qui lui sont invisibles.

Au début du confinement, le CRTH a créé les Appels d’arts qui proposent aux publics en situation de handicap, de précarité, d’isolement et/ou n’ayant pas accès au numérique, des échanges gratuits, par téléphone, autour de contenus culturels. Il est toujours possible de faire appel à ce service.

Après le confinement, le service Souffleurs d’images a repris les accompagnements au musée. Les accompagnements au théâtre se poursuivent également mais avec des adaptations spécifiques au cas par cas.

Vidéo faite par la Fondation de France
Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on Souffleurs d’images : l’art raconté aux personnes malvoyantes

Navigation de l’article

Souffleuse d’Images
Les outils culturels adaptés se développent en région

Souffleuse d’Images

Dans Lu dans la presse
Souffleuse d’Images

Parue dans le magazine “L’école des Parents”
Le 1er octobre 2020
Par Patricia Khenouna

Catherine Mangin, responsable de Souffleurs d’Images, un service du Centre Recherche Théâtre Handicap à Paris. Elle prête ses yeux à des personnes aveugles et malvoyantes le temps d’une représentation théâtrale, de la visite d’une exposition ou de la lecture d’un livre.

Lucie, 80 ans, est dans tous ses états : “Ma machine à lire en braille vient de rendre l’âme ! Il me reste encore 100 pages d’un livre captivant.
– Lequel ? demande Catherine Mangin,
– L’Education sentimentale,
– Je préviens tout de suis mon réseau. Si un souffleur l’a, il pourra te lire la fin à distance.”

En une semaine, Catherine déniche la perle rare…
“Plus jeune, je voulais être comédienne!” avoue cette trentenaire originaire de Metz. Au lycée, pour rien au monde elle n’aurait manqué les cours de théâtre. Après une licence de “géographie et environnement du territoire” puis cinq ans au conservatoire de Nancy, elle s’installe en région parisienne et se rend à l’évidence : sans contacts, ses chances de percer sont minces. Elle entreprend alors des études de sociologie culturelle. “Je me suis intéressée à la manière dont les publics souffrant d’un handicap sensoriel, et plus particulièrement visuel, perçoivent une œuvre théâtrale. J’en ai fait mon sujet de master.”

Une découverte

En 2014, Catherine tombe par hasard sur le site de Souffleurs d’Images et rejoint immédiatement les rangs des bénévoles. “Ce service est né en 2009 sous l’impulsion du comédien-metteur en scène Pascal Parsat, également fondateur du CRTH” explique-t-elle. Il compte 500 bénévoles, essentiellement des étudiants en histoire de l’art ou en arts vivants, qui interviennent surtout en Ile-de-France. Cependant, avec 130 partenaires en France- le festival Off d’Avignon, Marionnettissimo à Tournefeuille (Haute-Garonne), les Zébrures d’automne à Limoges, etc…sans oublier les principaux musées, dont le Mucem, à Marseille-, la province n’est pas oubliée. Et l’apport de diverses subventions publiques et privées garantit la gratuité du service aux 200 utilisateurs.

L’art du soufflage

“Je me souviens de l’un de mes tout premiers soufflages, en 2015. J’accompagnais une dame de 80 ans au théâtre de Saint-Maur-des-Fossés pour une représentation des Cavaliers, de Joseph Kessel, mise en scène par Eric Bouvron. Comme elle avait été costumière à l’opéra avant de perdre la vue, elle m’avait demandé de me focaliser sur les costumes. Pas de chance ! Avec quatre comédiens pour seize rôles, le changements étaient incessants. Afin de ne pas m’emmêler les pinceaux, je les avais désignés par des noms de code ! A l’issue du spectacle, nous sommes allées dans les loges pour qu’elle puisse toucher les tissus. Elle m’a demandé : “As-tu compris ce que le choix de telle matière et de telle couleur raconte sur un personnage ?” La médiation venait de s’inverser. C’est la personne aveugle qui m’ouvrait le regard.”
Embauchée en 2016, Catherine chapeaute aujourd’hui le service et forme plus d’une centaine d’aspirants souffleurs chaque année. Le soufflage relève de l’improvisation, puisqu’il répond aux sollicitations du spectateur. “Pas question de souffler en continu. Au théâtre, nous convenons au préalable d’un geste (une tape sur la cuisse par exemple) et intervenons à la faveur d’un changement de décor ou entre deux répliques.”
La visite d’une exposition dure entre une heure et une heure et demie – le temps de souffler six œuvres. “Je propose au visiteur de lui lire d’abord les textes de présentation, puis j’entre dans le détail. Pour lui indiquer la dimension d’un tableau, par exemple, j’écarte ses mains.”

Laurence, 77 ans qui a perdu la vue à 28 ans, a visité cette année l’exposition “Turner, peintures et aquarelles” (musée Jacquemart-André, à Paris) avec Claire, une jeune comédienne. “Je connaissais les toiles pour les avoir admirées jadis à la Tate Gallery à Londres, raconte-t-elle. En écoutant Claire me décrire la lumière qui tombait sur un navire, j’ai été brusquement projetée cinquante ans en arrière et j’ai tout revu. C’était magnifique!”

Les Appels d’art contre l’isolement

Au printemps, à l’annonce du confinement, Souffleurs d’Images a cessé les accompagnements physiques. S’ils reprennent aujourd’hui progressivement, cette parenthèse a permis à l’association d’imaginer d’autres formes de solidarité, comme de “proposer les soufflages d’exposition par téléphone aux publics en situation de précarité et d’isolement, un grand nombre de musées ayant mis en ligne gratuitement leurs expositions : “Hugo et l’océan”, “Pompéï”…” Le 20 mars, l’opération Appels d’art voyait le jour. Avec 380 appels passés à ce jour, c’est un succès.

Catherine ne regrette pas ses choix. “Je me sens infiniment mieux dans le rôle de spectatrice que dans celui de comédienne. Et je suis touchée par les liens d’amitié qui naissent souvent de ces soufflages.” Aux dernières nouvelles, un spectateur aveugle et une bénévole seraient en train de composer une chanson. N’en soufflez mot à personne, c’est encore top secret.

Lien vers l’article


Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on Souffleuse d’Images

Navigation de l’article

Yanous: “Le spectacle adapté sera bien déconfiné”
Souffleurs d’images : l’art raconté aux personnes malvoyantes

Yanous: “Le spectacle adapté sera bien déconfiné”

Dans Lu dans la presse
Yanous: “Le spectacle adapté sera bien déconfiné”

Les salles de spectacles pouvant rouvrir, les théâtres qui proposaient audiodescriptions, sur-titrages sourds et malentendants, ou Relax pour les spectateurs handicapés intellectuels, préparent leur reprise en intégrant les publics concernés alors même que le ministère de la Culture temporise…

“Culture chez nous“, telle est l’action sur laquelle le ministère de la Culture concentre et maintient ses efforts alors que la France se déconfine et que les théâtres étudient les meilleures conditions de réouverture et de reprise des spectacles. Si elles peuvent rouvrir depuis le 2 juin, la quasi-totalité des salles ne reprendront leur programmation qu’à la rentrée de septembre. Et celles qui ont intégré les publics handicapés dans leur offre entendent les inclure sans attendre, en adaptant l’accueil et les services proposés dans le respect des nouvelles règles sanitaires. Tel l’Opéra Comique (Paris) qui proposera de l’audiodescription pour ses neuf spectacles lyriques prévus en 2021, c’est l’un des rares théâtres à programmer en année civile et pas en saison septembre à juin. “Il faut qu’on relance audiodescription et sur-tirage, justifie son secrétaire général, Gérard Desportes. On a créé un studio technique dans nos locaux, encore peu utilisé, et on envisage de le mutualiser avec des théâtres volontaires pour enregistrer. On s’est engagé à ce que sur chaque production il y ait une séance avec sur-titrage et audiodescription, et une matinée Relax.” Lancé en novembre dernier avec l’opéra Ercole Amante, la matinée Relax consiste en un accueil bienveillant des spectateurs handicapés intellectuels ou psychiques, autistes, vivant avec des troubles du comportement, qui peuvent y assister comme tout le monde; et aussi des enfants dont les réactions et l’expression bruyante ne sera pas instantanément réprimée. “On va continuer ces adaptations quoi qu’il arrive, poursuit Gérard Desportes. Covid ou pas, difficultés ou pas, ce bond en avant fait partie de notre ADN. Nos partenaires sont là en soutien. Même si ce n’était pas si simple de le faire.” Après la représentation Relax d’Ercole Amante, des spectateurs se sont plaints, oubliant un peu rapidement qu’à l’époque de la création de cette oeuvre, on mangeait, buvait, discutait, jouait dans les loges, et même plus après avoir tiré le rideau !

Pour tous les publics.

Relax est organisé par Ciné-ma Différence, association créée il y a 15 ans pour assurer un accueil à égalité de spectateurs handicapés “remuants” dans des cinémas partenaires (lire ce reportage). Stoppées en plein développement par l’épidémie de coronavirus, cinq des neuf représentations Relax prévues cette saison ont reçu 5.374 spectateurs dont 456 étaient concernés par le handicap. Outre l’Opéra Comique, deux théâtres franciliens devraient les reprendre, espère Amar Nafa, délégué général de Ciné-ma Différence : “Les spectacles d’avril et mai ont été annulés, et il y a un point d’interrogation sur ceux de septembre. Mais les théâtres Jean Vilar de Vitry-sur-Seine [Val-de-Marne] et Fontenay-en-Scènes [Fontenay-sous-Bois, Val de Marne] vont continuer, on n’a pas d’annulations de leur part. On espère que cela va se décanter. Et on a la volonté de proposer une offre sur des petites formes. On a des contacts avec des collectivités, des théâtres, la plupart ne travaillent pas actuellement. Relax repose sur l’humain, un accueil et un environnement bienveillants. On propose le bras pour accompagner, le contact par le toucher. Il faudra rassurer les gens, pour qu’il n’y ait pas de crainte de venir, que tout le monde se sente à l’aise.” Plusieurs problèmes subsistent : les personnes qui du fait de leur handicap ne supportent pas de porter un masque en sont exemptées, mais cela n’a pas été popularisé dans le public par les médias de masse. Et les établissements pour personnes handicapées doivent encore élaborer les conditions de sorties des usagers.

L’Odéon-Théâtre de l’Europe est l’un des quelques théâtres à réaliser en interne ses adaptations pour ses deux salles : l’Odéon (Paris 6e) et les Ateliers Berthier (Paris 17e) accueillent audiodescription, sur-titrage, visites tactiles, stages et ateliers adaptés. “C’est évidemment intégré à notre réflexion, précise son directeur de la communication et des publics, Olivier Schnoering. On est en train de revoir la programmation de la prochaine saison, qui sera à géométrie variable selon l’évolution de la situation.” Il pense concentrer audiodescription et sur-titrage sur les spectacles proposés de janvier à juin 2021, tout en espérant pouvoir proposer une audiodescription cet automne : “On réfléchit à la programmation automnale dans nos deux salles, en modifiant la jauge. Pour les personnes à mobilité réduite, ça ne pose pas trop de problème.” Les visites tactiles sont en suspens jusqu’à ce qu’une adaptation soit élaborée; de même, l’accompagnement à la place des spectateurs déficients visuels ne pourra plus être effectué par le personnel, il reposera sur l’accompagnateur. L’épidémie a contraint à reporter les travaux prévus à l’Odéon par l’Agenda d’Accessibilité Programmée, les emplacements réservés fauteuil roulant resteront donc dans des loges ce qui assure finalement une distanciation sociale aisée; la salle pourrait passer de 750 à 230 sièges isolés, en solo, par paires ou trios afin de satisfaire tous les publics. A Berthier, le gradin serait démonté et les fauteuils pourraient être répartis dans l’espace. “Il ne faut pas assimiler les spectateurs handicapés à des personnes fragiles ! s’insurge Olivier Schnoering. On peut parfaitement les accueillir, il n’y a pas de difficultés majeures. On s’adaptera, comme avec tous les publics.” Et il considère que l’offre numérique ne peut pas combler le besoin de spectacles : “On s’est posé beaucoup de questions avec Stéphane Braunschweig [directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe] sur les captations, et on s’est efforcé de publier des réalisations conçues pour être diffusées, dans une approche de qualité.”

Rendre naturelle l’accessibilité culturelle.

Principal acteur de l’adaptation pour les spectateurs déficients visuels ou auditifs, Accès Culture est également très positif. “On continue d’organiser la saison prochaine pour l’audiodescription et la Langue des Signes Française, précise Priscillia Desbarres, chargée de communication. Les 120 théâtres et opéras membres du réseau comprennent l’importance que tout le monde puisse revenir, soit en jauge réduite, soit par des actions externes dans les écoles, les associations. Tout le monde est dans l’attente des décisions politiques.” Accès Culture avait prévu 197 audiodescriptions pendant la saison 2019-2020, et a pu en faire 120, aux deux-tiers pour du théâtre, 21% d’opéra, 10% de danse et 3% de cirque. Elle devait réaliser 21 sous-titrages sur écrans individuels (11 effectués) et 84 interprétations en LSF (48 réalisées). “Je n’ai pas une impression de repli, poursuit Priscillia Desbarres. Mon sentiment après le 17 mars [date du confinement] et la sidération générale, c’est que les théâtres se sont lancés à corps perdu dans la préparation de la reprise, puis se sont rendus compte que le redémarrage en septembre ne serait pas si simple. Aussi des plans différenciés se préparent, et on commence également à proposer des alternatives, des options de contournement, un catalogue de versions alternatives, pour éviter le risque d’une offre réduite du fait des annulations.” Accès Culture compte accompagner cette reprise, même a minima : “On veut proposer une offre aux publics en situation de handicap, pas moins bonne que précédemment.”

Directeur d’Accès Culture, Frédéric Le Du estime qu’il en va de la survie de sa structure : “Si les théâtres nous évincent, cela remet en cause l’association. On a toute notre place, mais la période est compliqué.” D’autant qu’il n’obtient pas de réponse sur la mobilisation des fonds d’accessibilité répartis dans les Directions Régionales d’Action Culturelles et auxquels des théâtres font appel [le haut-fonctionnaire au Handicap du ministère de la Culture n’a pas davantage répondu à cette question NDLR]. Et il voit une autre priorité : “La plus grande difficulté sera de rassurer les spectateurs, du fait de leur fragilité de santé. Il est difficile de rajeunir les publics en situation de handicap, les actifs sont pris par leurs activités professionnelles, les seniors par la prudence. La problématique des transports va également se poser. D’où la nécessité d’avoir un plan B.” Là, Frédéric Le Du pointe l’importante diffusion web et télé d’opéras et pièces de théâtre depuis la mi-mars : “On est monté au créneau pour proposer des programmes adaptés en replay sur le web. On en est à rappeler aux théâtres la liste des spectacles qu’on a sous-titrés et audiodécrits et qui pourraient être proposés comme cela dans leurs diffusions web. Le produit existe déjà, ca aurait montré un changement de mentalité si cela avait été intégré d’emblée. Je ne leur jette pas la pierre dans la panique, mais je leur rappelle qu’on peut produire ces versions adaptées en temps réel. Cela montre que l’accessibilité n’est pas à égalité des autres sujets à traiter. Il faut que la question de l’accessibilité soit prise en compte, au risque de perdre le public. On espère que ça viendra naturellement au fil des péripéties.

Autre intervenant, les Souffleurs d’Images décrivent à voix basse spectacles et événements à des participants déficients visuels, en salle comme à l’extérieur. “On avait des interventions prévues en Ile-de-France et un essaimage sur des festivals, Solidays, Avignon, Zébrures en Limousin, c’étaient nos gros projets, explique Catherine Mangin, responsable de cette activité au sein du Centre Recherche Théâtre Handicap (CRTH). Potentiellement, on devrait faire les Zébrures d’automne, Marionettissimo et les rencontres ville-handicap à Toulouse. On a accompagné environ 160 spectateurs sur une centaine d’événements, en supprimant des interventions à cause des grèves puis des prémisses de l’épidémie.” Souffleurs d’Images mobilise une centaine de bénévoles par saison, étudiants, artistes, spectateurs aguerris, et a poursuivi son action pendant le confinement : “On a adapté l’activité sous la forme ‘d’appels d’art‘, pour échanger pendant une heure autour de contenus culturels sur Internet. Par exemple j’accompagne une dame sur la partie Egypte du musée du Louvre, ça crée une autre relation, permet de rencontrer d’autres publics et d’intervenir partout en France. L’important c’est la volonté d’échanger sur des contenus qui intéressent les deux parties.” Catherine Mangin maintient ses relations avec les lieux culturels en attente de reprise d’activité : “Les usagers expriment une insécurité dans notre service, comment respecter les gestes barrière ? Cela va se reconstruire en fonction du type d’activité, dans un musée, une exposition, un spectacle. On est en réflexion et discussion avec les partenaires, pour mettre toutes les solutions sur le tapis. On n’a pas eu de refus a priori, j’ai plutôt des contacts ‘préparons la programmation ensemble’ avec les chargés des publics.” D’autant plus que les Appels d’art ont satisfait les structures culturelles, pour le maintien du lien avec les publics concernés. “Un bon moyen d’amener de nouveaux publics dans les musées” conclut Catherine Mangin.

Le ministère ne desserre pas l’étau.

Bien que le ministre de la Culture, Franck Riester, ait participé en décembre dernier au lancement officiel des représentations Relax, ses services ne sont pas pressés de revoir des spectateurs handicapés dans les salles. “Pour l’essentiel, l’action déterminante mise en oeuvre par le ministère pour les personnes en situation de handicap s’appuie sur ‘Culture chez nous‘, explique son service de communication. La version 2 a permis un repérage renforcé des sites offrant des possibilités d’accessibilité numérique satisfaisantes.” Cette plateforme web réunit des liens vers les ressources numériques de 500 établissements culturels, musées, expositions, concerts, spectacles. L’offre tous publics est diversifiée, et très réduite en matière d’audiodescription, de sous-titrage ou de LSF. Mais semble contenter le ministère qui étudie d’autres pistes : “Nous recherchons des modalités nouvelles avec le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées pour favoriser, quand les règles sanitaires le permettront, une relation renforcée avec les artistes, par exemple avec des ateliers et des résidences d’artistes.” Ce que confirme la présidente de la commission culture du CNCPH, Claire Magimel : “Comme vous l’a indiqué le Ministère, nous sommes encore dans une phase de réflexion et à cette étape il ne nous est pas possible de communiquer.” A croire que le CNCPH et le ministère se sont consultés pour répondre : “Il parait difficile de parler de ‘retour à la culture’ des personnes handicapées, poursuit le ministère. Les difficultés de notre secteur culturel impactent et continuent d’impacter  tous les secteurs, les artistes et les publics de manière générale et ce malgré le déconfinement. La situation des personnes handicapées n’est pas différente. Leur ‘fragilité’ ne doit ni être négligée, et malheureusement oblige de différer davantage le retour à des pratiques culturelles habituelles, ni être surexposée comme prétexte à un évitement de l’indispensable inclusion de tous dans la vie culturelle.” Pour le ministère de la culture qui n’a visiblement pas confiance dans leur sens des responsabilités, les spectateurs handicapés sont fragiles par nature et doivent rester chez eux pour visionner sur leurs écrans des spectacles enregistrés : “Pour l’heure, en tout cas, l’essentiel de nos efforts au ministère pour que les liens avec les domaines culturels ne soient pas interrompus, est celui mis en avant à travers nos plateformes comme ‘Culture chez nous’, notre collaboration au Comité Interministériel du Handicap qui alimente une Foire Aux Questions déconfinement après celle consacrée au confinement”.

On n’est pas sortis de l’épidémie…

Retrouvez l’article original
Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on Yanous: “Le spectacle adapté sera bien déconfiné”

Navigation de l’article

Adéquat : “Un souffleur d’images, qu’est ce que c’est ?
Souffleuse d’Images

Adéquat : “Un souffleur d’images, qu’est ce que c’est ?

Dans Lu dans la presse
Adéquat : “Un souffleur d’images, qu’est ce que c’est ?

Par l’agence Adéquat, le 4 juin 2020

Catherine, responsable du service de médiation culturelle « Les Souffleurs d’Images », raconte son parcours. 

« Que vois-tu ? » Et si toute la dimension esthétique, artistique et magique d’une pièce de théâtre ou d’une exposition de peinture était accessible à une personne aveugle ? Catherine vous dit tout !

Ton parcours

Cinq ans en classe d’art dramatique au Conservatoire de Nancy, une licence d’arts de la scène à l’université de Nancy II, une licence de géographie spécialité « environnement et aménagement du territoire » et un master 1 de sociologie culturelle à l’université Paris Nanterre ont aiguisé ma curiosité pour la culture et le théâtre.

Pourquoi travailles-tu sur des projets de médiation culturelle accessible ?

Pour mon mémoire de recherche, je me suis intéressée aux pratiques des spectateurs au théâtre. J’ai questionné la réception des œuvres dramatiques par les publics et porté plus spécifiquement mon attention sur les publics aveugles et malvoyants au théâtre. J’ai ainsi suivi 10 personnes en situation de handicap visuel dans leur quotidien et leur pratique culturelle. Ils ont été mon panel et m’ont fait découvrir l’accessibilité culturelle : l’audiodescription au théâtre, à la tv, les audioguides au musée, les planches tactiles et aussi les Souffleurs d’Images. En 2016, en poursuivant ce travail de recherche en Master 2 communication, à l’Université Sorbonne Paris Nord, j’ai sollicité le Centre Recherche Théâtre Handicap pour effectuer un stage au sein du service Souffleurs d’Images.

Comment sont nés les Souffleurs d’images ?

Les Souffleurs d’Images sont un service du Centre Recherche Théâtre Handicap (CRTH). Le service existe depuis 2009. Il est né lors de sorties au théâtre organisée pour les participants aux ateliers artistiques du CRTH. Les intervenants ont constaté que les participants voyants décrivaient et soufflaient des informations sur la scénographie, les costumes, les comédiens… à l’oreille de leurs camarades déficients visuels. L’idée des Souffleurs d’Images est née à la suite de ces sorties où l’action a été modélisée afin d’en faire profiter un maximum de personnes.

Quelle proposition faites-vous et à qui ?

Le service Souffleurs d’Images s’adresse aux publics aveugles et malvoyants. Nous formons des étudiants en art, des artistes ou des spectateurs/visiteurs aguerris pour effectuer ces accompagnements, lors de pièces de théâtre, de spectacles de danse, de cirque, de marionnettes, ou encore pour des expositions temporaires et permanentes dans des musées partenaires. Le musée du Louvre, le Château de Versailles, l’Opéra-Comique, la Colline, le Festival Off d’Avignon… comptent parmi la centaine de lieux culturels partenaires, dont la liste non-exhaustive est à consulter sur le site accessible >> souffleurs.org. Concernant les démarches pour effectuer des demandes d’accompagnements : la personne en situation de handicap visuel identifie un spectacle ou une exposition qui l’intéresse sur le site accessible souffleurs.org qui référence les lieux partenaires et leur programmation, ou grâce à notre lettre d’information ou les réseaux sociaux etc. Elle réserve sa place au tarif en vigueur auprès du lieu culturel partenaire du service, en précisant qu’elle sera accompagnée d’un bénévole Souffleurs d’Images. Ensuite, elle nous contacte pour demander un accompagnement Souffleurs d’Images, en nous précisant le spectacle/la visite qui l’intéresse, la date et l’horaire souhaitée. Nous la mettons alors en lien avec un bénévole qui va lui donner rendez-vous et la rejoindre pour lui décrire, lui souffler l’événement culturel.

Comment les Souffleurs se sont-ils adaptés ces derniers mois à la crise qui affecte le secteur culturel ?

Les Souffleurs d’Images se sont adaptés à la crise en proposant cette action, à distance. L’idée première a été de faire appel aux bénévoles souffleurs d’images déjà formés, afin qu’ils échangent et décrivent des contenus culturels, par téléphone à des personnes en situation de handicap visuel. Pour ce faire, nous nous sommes basés sur les contenus, comme les expositions, les visites virtuelles, mis gratuitement en ligne par les lieux culturels. C’est ainsi qu’en mars 2020 sont nés les « Appels d’art ».

Puis, au fur et à mesure, nous avons ouvert ces appels à de nouveaux publics : à toutes personnes en situation de handicap, de précarité, d’isolement et/ou n’ayant pas accès au numérique, aux adultes comme aux enfants. Et il est également possible de solliciter un « Appel d’art » pour une lecture : d’un conte, d’un poème, d’un roman etc. Les « Appels d’art » continuent. Face au succès rencontré par les appels d’arts (plus de 200 pendant le confinement), nous cherchons à pérenniser cette action et recherchons actuellement de nouveaux partenaires financiers.

Consultez l’article original
Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on Adéquat : “Un souffleur d’images, qu’est ce que c’est ?

Navigation de l’article

Vues intérieures : “Appels d’art – Les Souffleurs d’Images en confinement”
Yanous: “Le spectacle adapté sera bien déconfiné”

Vues intérieures : “Appels d’art – Les Souffleurs d’Images en confinement”

Dans Lu dans la presse
Vues intérieures : “Appels d’art – Les Souffleurs d’Images en confinement”

Par Vues intérieures, le 16 mai 2020

“Période historique oblige, nous continuons d’explorer l’accessibilité culturelle en période de confinement ou de prudent déconfinement…

Au fil des semaines, malgré notre optimisme du début et malgré l’offre pléthorique de contenus culturels disponibles sur internet et à travers les réseaux sociaux, il faut bien reconnaître qu’il existe peu d’opportunités accessibles aux personnes déficientes visuelles, qu’elles soient aveugles ou malvoyantes, notamment en raison d’un site internet incompatible ou peu compatible avec un lecteur d’écran, par exemple, ou parce que la diffusion d’un spectacle, telle une pièce de théâtre, n’est pas disponible en audiodescription. Heureusement, il existe quand même quelques initiatives dont l’article de France 24 datant du 13 avril dernier, Covid-19 en France : quel accès aux contenus culturels pour le public aveugle durant le confinement ?, recense une bonne partie. A ces exemples, nous pouvons ajouter aussi Le Musée à la maison où des œuvres d’art issues des collections de musées de la Ville de Paris sont audiodécrites par l’association Valentin Haüy.

Mais penchons-nous plus précisément sur celle fort réjouissante des Souffleurs d’Images dont nous avions parlé à l’aube de ce blog ici et dont le principe reste le même. Pour en savoir un peu plus sur cette initiative, nous avons eu un échange téléphonique avec Catherine Mangin, responsable du service Souffleurs d’Images au CRTH depuis 2016.

Les Souffleurs d’Images

C’est donc Catherine qui nous présente ce service : “« Souffleurs d’images », en temps normal, hors période de confinement s’entend, a pour but d’accompagner les publics aveugles et malvoyants au théâtre ou au musée à leur demande. L’idée, c’est vraiment que la personne déficiente visuelle identifie un spectacle ou une exposition qui l’intéresse, réserve sa place au tarif en vigueur auprès d’un lieu partenaire avec le service « Souffleurs d’images » et, ensuite, nous prévient pour qu’on la mette en lien avec un bénévole. Les bénévoles souffleurs d’images sont des étudiants en art ou des artistes qui ont été formés à cette action et qui répondent en fonction de leurs disponibilités et de leurs envies aux demandes des publics aveugles et malvoyants. Ils leur donnent ensuite rendez-vous pour se rendre sur le lieu de l’évènement culturel et pendant la pièce ou la visite de l’exposition, le souffleur d’images adapte ses descriptions, son discours, aux volontés de la personne aveugle ou malvoyante. Par exemple, si la personne est plus intéressée, au théâtre, par les descriptions de costumes, la description du souffleur peut plus porter sur ces éléments-là.
Il y a un temps d’échange également qui se crée entre les deux. Ce n’est pas une médiation en tant que telle, c’est plus un accompagnement, c’est plus un partage d’expériences, un échange sur vivre un évènement culturel et ce type d’accompagnement est proposé actuellement dans une centaine de lieux culturels en Région Parisienne et dans certaines autres villes en France, réseau que nous sommes en train de développer.
Les lieux culturels passent une convention de partenariat avec le service qui facilite l’accès et la réservation de la personne en situation de handicap avec un bénévole souffleur d’images qui lui, est invité par le lieu culturel et aussi, ça permet de sensibiliser, dans un premier temps et dans une moindre mesure, les lieux culturels à l’accessibilité pour les publics aveugles et malvoyants.”

Pour la saison 2018/2019, le service a été sollicité pour 268 demandes de soufflages, les demandes pour des expositions étant légèrement supérieures aux demandes pour du théâtre ou autre spectacle vivant. Sur cette même saison, le service avait également développé des partenariats avec plusieurs festivals en Ile de France mais aussi en province.

Malheureusement, dans le contexte actuel que nous connaissons, ce principe de rencontre et d’échange dans des lieux culturels ne peut plus fonctionner. Le service des Souffleurs avait d’ailleurs pris les devants en annulant les soufflages prévus dès la semaine avant le début du confinement, tenant compte de l’extrême proximité que nécessite un soufflage au creux de l’oreille et qui ne respectait pas les gestes barrières.

Appels d’art

Appelée “Appels d’art solidaires”, cette initiative est née dans les premiers jours du confinement débuté le 16 mars 2020. Laissons, là aussi, la parole à Catherine :
“ça s’est mis en place au début du confinement. Nos avions arrêté toutes les activités quelques jours avant le confinement (…) parce qu’avec cette proximité due au soufflage, on ne pouvait pas prendre de risque, et on avait notamment une sortie de groupe qui était organisée le 18 mars au Jeu de Paume qui a donc été annulée. Et on s’est posé la question de savoir comment on pouvait proposer une solution alternative pendant la période de confinement. L’idée s’est développée vraiment pendant la première semaine où on a vu passer beaucoup de contenu sur les réseaux sociaux, des contenus culturels mis gratuitement en ligne avec des visites virtuelles de musées, d’expositions. L’idée a été de mailler un peu les choses et de faire appel à tous les bénévoles souffleurs qui étaient disponibles parce que tout le monde était un peu dans le même cas, et d’essayer de proposer cet accompagnement à distance par téléphone. Et la première demande de soufflage d’œuvres d’art s’est faite le 20 mars, ça a été vraiment le début du service, et on l’a appelé « Appels d’Art » d’une manière générale et générique parce ce qu’on a eu aussi, avec des publics qu’on n’avait pas l’habitude de toucher, des demandes de lecture. (…) Ce qui a changé aussi sur ces appels d’art, c’est qu’on ne les propose plus uniquement à des publics aveugles et malvoyants, on peut les proposer à des personnes qui sont isolées, en situation de précarité ou qui n’ont pas accès aux ressources numériques. Et notre communication est plus nationale parce qu’il n’y a pas nécessité, comme dans le soufflage basique où l’on rencontre la personne qu’on accompagne, d’être dans le même lieu, là, on peut appeler quelqu’un qui est à Perpignan, à Bergerac, et peu importe d’où on l’appelle.”

Lors de notre échange téléphonique, à la toute fin du mois d’avril, Catherine annonçait 150 soufflages réalisés sur ces cinq semaines. Quand on sait qu’il y a eu entre 80 et 90 personnes formées pour être souffleurs d’images en 2018/2019 et qu’un gros tiers a répondu présent pour ces appels d’art solidaires, c’est une vraie réussite qui montre aussi combien ces initiatives sont nécessaires.

Appels d'art solidaires

Catherine aime bien illustrer le principe des “Appels d’art” avec l’exemple d’Aurore, petite fille malvoyante de sept ans qui devait réaliser un tableau à la demande de son enseignante :
“Ces rencontres téléphoniques autour d’objets artistiques sont aussi des moments de grande créativité. Par exemple, Aurore, âgée de 7 ans et malvoyante, a souhaité contacter l’équipe bénévole des Souffleurs d’Images pour participer au « Getty Challenge », un concours lancé par sa maîtresse d’école où des amateurs recréent des œuvres d’art chez eux et les publient sur Internet. Elle s’est ainsi lancée le défi de reproduire l’œuvre « Blanc » d’Auguste Herbin. Marine, bénévole souffleuse, a décrit l’œuvre à Aurore par téléphone afin qu’elle puisse la reproduire chez elle, avec l’appui de sa maman. Un « Getty Challenge » relevé haut la main grâce à la créativité d’Aurore et la grande pédagogie de sa souffleuse !

Tableau Blanc - Auguste Herbin


A gauche, l’original de « Blanc » de Auguste Herbin, à droite, la reproduction en peinture, par Aurore.

Outre les lectures, les visites virtuelles d’expositions ou de lieux historiques et patrimoniaux, l’exemple d’Aurore montre aussi la polyvalence et la souplesse du dispositif.

Une expérience : un voyage dans le temps et un temps de partage

Parmi les cent cinquante demandes réalisées à la fin du mois d’avril (rappelons que le premier soufflage d’art s’est fait le 20 mars dernier), nous avons eu l’occasion de faire un soufflage en visitant l’exposition “Paris 1900” qui a eu lieu au Petit Palais en 2015 et qui est disponible en ligne. Nous avons fait cette visite qui a duré un peu plus d’une heure en compagnie de G. Chacun installé derrière nos téléphones, nous avons ainsi visité l’exposition universelle de 1900, en nous promenant aussi parmi les œuvres de l’époque Art Nouveau.
Bon, ce n’est pas tout à fait comme cela s’est passé. La première chose que nous avons cherché à savoir, c’est si G. connaissait l’Art Nouveau et s’il avait des envies particulières au sein de cette exposition dont nous avons alors lu les différentes parties disponibles en ligne. G. n’ayant pas de demande particulière, nous sommes donc partis visiter l’exposition. Après la description d’une vue aérienne de l’exposition et celle (un peu hésitante, avouons-le) de la porte d’entrée monumentale, nous sommes partis découvrir des bijoux réalisés dans la période Art Nouveau, puis des vases dont un d’Emile Gallé, des tableaux, des sculptures dont un buste de Rodin par Camille Claudel. En décrivant ce buste, visible ci-dessous, le contraste entre le poli du visage et le brut des cheveux et surtout de la barbe, nous avions une grande envie de toucher ce buste.

Buste d'Auguste Rodin par Camille Claudel


Buste de Rodin par Camille Claudel

A ce moment, G. a demandé ce que nous ressentions devant ces œuvres, trouvant nos description très… descriptives. C’est vrai que le buste de Rodin laisse difficilement indifférent mais dans une exposition, toutes les pièces exposées ne suscitent pas les mêmes émotions. Par ailleurs, si on demande aux souffleurs d’être à l’écoute de l’utilisateur, on nous demande aussi de transmettre des informations. Trouver la bonne distance entre subjectivité et objectivité?

Il nous a fallu une bonne heure pour passer à travers la description non exhaustive d’un certain nombre d’œuvres ainsi que de textes qui permettaient d’introduire le contexte de l’exposition et des thèmes tel celui de la Parisienne. Qu’est-ce qui définit la Parisienne? Un texte, des tableaux, des “réclames” pour décrire l’allure de la Parisienne… En échangeant tous les deux, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il devait s’agir d’une certaine allure liée aussi à une façon de se vêtir…
Nous étions à plusieurs centaines de kilomètres l’un de l’autre mais nous avons vraiment visité cette exposition ensemble. C’était une première expérience pour chacun d’entre nous. G. a d’ores et déjà retenté l’aventure. Quant à nous, la deuxième a capoté pour des raisons techniques mais nous persisterons.
Sans la demande de G., nous n’aurions probablement pas visité virtuellement cette exposition, soufflage pour lequel nous nous étions porté volontaire. Mais ce fut un très bon moment, intense certes, mais riche en partage, en échanges. Être à l’écoute tout en essayant de décrire au mieux les objets, tenter de saisir les émotions dans une œuvre, d’identifier ses caractéristiques pour les transmettre… C’est aussi un engagement mais quelle satisfaction !

Et après le “déconfinement”?

Ces “Appels d’Art” sont d’ores et déjà un succès. Et s’il est trop tôt pour faire un bilan, Catherine a des retours très positifs. Lors de notre entretien, elle a ainsi raconté ce qu’une dame lui avait dit après un appel d’art : « j’ai perdu la vue au cours de la vie et je suis retournée dans un musée que j’avais visité quand j’étais voyante et grâce à l’échange et au rapport qu’on a eu, j’ai retrouvé des images et j’ai rêvé en couleurs, et ça faisait longtemps que je n’avais pas rêvé en couleurs”. Difficile, dès alors, de s’imaginer que ces “Appels d’Art” ne restent qu’un épisode lié au confinement. Nous avons donc posé la question de leur avenir à Catherine Mangin. Elle a commencé par dire : “je pense qu’on ne va pas pouvoir s’arrêter comme ça”. Puis après, surviennent les questions d’un fonctionnement hors “phase test” dans un monde où certains auront retrouvé le chemin du travail, avec, probablement, moins de temps libre. Catherine dit ainsi : ” Là, ça fonctionne actuellement parce que beaucoup de gens sont en chômage partiel ou confinés, et qu’ils ont le temps pour faire un soufflage. Au moment de la reprise, je ne sais pas quels bénévoles vont pouvoir avoir encore du temps pour continuer à souffler. Et même pour les utilisateurs, il y en a certains qui me disent « moi, j’en profite avant le 11 mai parce que je vais peut-être devoir retourner travailler » donc je ne sais pas encore mais ça se fera sans doute. Dans sa forme actuelle, j’ai l’impression qu’elle fonctionne plutôt bien, il y aura sans doute moins de demandes mais oui, l’idée, ce serait de tirer des conclusions de tout ça, de le modéliser et de proposer une offre optimale, parce que là, on n’a pas encore de recul sur l’impact de la proposition”.

Pour momentanément conclure

Même si le déconfinement s’annonce, nous ne savons rien encore de la reprise des activités culturelles, à part cette notion plutôt vague de “petits musées”. Souffler à l’oreille la description d’un costume ou d’un décor nécessite une proximité physique incompatible avec les gestes barrières. Espérons cependant que nous pourrons reprendre le chemin des musées, des salles de spectacle et des théâtres dans les prochains mois. En attendant, la mise en place de ces “Appels d’art” a permis d’atteindre un public différent du public habituel des Souffleurs tout en restant fidèle au principe initial de l’échange et de la rencontre, même par téléphone…
En ces temps d’isolement, c’est une vraie bouffée d’oxygène et pour l’utilisateur et pour le souffleur. Pendant une heure, nous quittons par la pensée nos logements dans lesquels nous sommes confinés depuis un mois et demi, et nous nous évadons à la découverte de lieux, d’objets fascinants. C’est un vrai luxe… solidaire.”

Article à consulter sur le blog de Vues intérieures, en cliquant sur ce lien.

Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on Vues intérieures : “Appels d’art – Les Souffleurs d’Images en confinement”

Navigation de l’article

Le Pays Briard : “A la découverte des Souffleurs d’Images”
Adéquat : “Un souffleur d’images, qu’est ce que c’est ?

Le Pays Briard : “A la découverte des Souffleurs d’Images”

Dans Lu dans la presse
Le Pays Briard : “A la découverte des Souffleurs d’Images”

Par Marie Amélie Marchal, le 15 mai 2020.

Les souffleurs d’images ont pour ambition de rendre la culture accessible aux personnes en situation de handicap. Durant le confinement, ils ont lancé l’initiative « appel d’art ».

« En temps normal, les souffleurs d’images accompagnent des personnes aveugles ou malvoyantes au théâtre, au musée, dans des expositions, des spectacles de danse, raconte Catherine Mangin, responsable du service Souffleurs d’images. Lorsque le bénéficiaire en ressent le besoin, il fait un signe au souffleur d’art et là, le souffleur lui prête son regard. Il lui décrit de manière factuelle la scène, les décors, les costumes… »

Ces souffleurs d’images, qui murmurent l’art au creux de l’oreille des personnes en situation de handicap sont des bénévoles.

« Ils ont un bagage culturel important. Ils sont généralement élèves en école d’art, artistes, médiateurs culturels », précise la responsable.

Chacun a sa spécificité, son expertise : le théâtre, la danse, les musées… puis nous leur proposons une formation d’une demi-journée pour leur apprendre à décrire de manière factuelle ce qu’ils voient pour le transmettre aux personnes en situation de handicap.

Chaque année, entre 80 et 100 bénévoles sont formés pour devenir souffleurs d’images.

Une initiative gratuite

L’initiative, qui est née en 2009, est portée par le Centre recherche théâtre handicap (CRTH) et gratuite.

La personne aveugle ou malvoyante identifie un lieu culturel partenaire de notre réseau – nous en avons une centaine en Île-de-France. Elle réserve sa place au tarif en vigueur puis nous contacte pour que nous lui trouvions un souffleur d’images pour l’accompagner. Le jour J, ils se retrouvent tous les deux à la gare la plus proche du lieu et la visite peut commencer.

Durant le confinement, l’accès à la culture a été chamboulé et pour l’organisme qui est à l’origine des souffleurs d’images il a fallu s’adapter. C’est là que l’idée des appels d’art a émergé.

« Durant cette période, les musées ont diffusé des images de leurs œuvres sur les réseaux sociaux. D’autres ont mis en ligne leurs expositions que l’on pouvait visiter virtuellement », explique-t-elle.

« Des enfants nous appellent pour leurs grands-parents en Ehpad »

« On a décidé de mettre en place des appels téléphoniques d’une heure pour décrire telle ou telle exposition. Cela nous a également permis d’être accessibles à plus grande échelle et non plus seulement en Île-de-France », poursuit Catherine Mangin.

Les appels d’art ne s’adressent plus uniquement aux personnes aveugles ou malvoyantes, et le service s’est déployé aux personnes en situation d’isolement et de précarité. « Il arrive que des enfants nous appellent pour leurs grands-parents en Ehpad par exemple », précise la responsable.

Catherine Mangin est une souffleuse d’images et actuellement, elle voyage dans la section Égypte ancienne du Louvre. Avec elle, elle entraîne une bénéficiaire chaque semaine pendant une heure à la découverte des vestiges accessibles en un clic.

« Je ne prépare pas mes visites. J’indique simplement les pièces que j’ai sous les yeux et mon interlocutrice me dit laquelle l’attire le plus », raconte-t-elle. Et le voyage n’a pas de limite car depuis quelques mois, les plus grands musées du monde entier partagent leurs collections : le Moma à New-York, des musées indiens… c’est infini.

Dernièrement, Aurore, une petite fille malvoyante de 7 ans devait relever un défi lancé par sa maîtresse : reproduire l’œuvre Blanc d’Auguste Herbin. Sa maman nous a contactés et Marine, une bénévole souffleuse, lui a décrit par téléphone le tableau. Ainsi, Aurore a pu réaliser avec succès le challenge.

Si le confinement a été levé, les souffleurs d’images ne comptent pas arrêter les appels d’art pour autant. Un appel à bénévoles est d’ailleurs en cours pour recruter des lecteurs. Vous êtes tentés ? À votre combiné !

Pour en savoir plus…
Si vous souhaitez devenir souffleurs d’images, contactez Catherine Mangin directement par téléphone au 06 40 65 69 38 ou via son adresse mail : contact@souffleurs.org
Pour bénéficier des appels d’art, ou en faire bénéficier un proche, rien de plus simple. Rendez-vous sur le site Internet de l’initiative, souffleurs.org et laissez-vous guider. Vous pouvez également appeler le 01 42 74 17 87 pour plus de détails. “

Consulter l’article en ligne en cliquant sur ce lien.

Et retrouvez l’article originel ici.

Publié dans Lu dans la presseLeave a Comment on Le Pays Briard : “A la découverte des Souffleurs d’Images”

Navigation de l’article

Arts Hebdo Médias : “Ça se passe grâce au web”
Vues intérieures : “Appels d’art – Les Souffleurs d’Images en confinement”

Navigation des articles

Articles plus anciens
  • Mentions Légales
  • Conditions Générales d'Utilisation
  • Foire aux questions
  • Contact
  • Charte des Souffleurs
  • Calendrier des Formations
  • Nos Partenaires
  • Revue de Presse
  • Presse / Mediakit
Plan du Site Revenir à la navigation principale