Publié le 7 mai 2020
” Ça se passe grâce au web !
Quelle chance n’avons-nous pas d’aimer l’art ! Quel bonheur n’avons-nous pas d’envisager la culture comme essentielle ! Il n’est pas question ici d’occulter les difficultés immenses que rencontrent toutes les disciplines artistiques, les mondes de tous les arts, mais d’offrir un moment de découverte, un petit voyage en « Numérie », ce pays qui ne viendra jamais remplacer les ateliers, les galeries, les musées, les rencontres en chair et en os,mais qui peut tout rendre plus riche, plus intéressant, plus reliant.L’art est un enthousiasme que nous partageons avec autrui mais vivons en nous-mêmes. Confinés,cette observation est encore plus vraie. Nous avons le temps de nous interroger sur ce qui nous rend vraiment heureux et riche à l’intérieur. Dans l’incapacité d’aller toucher l’art du regard ou de la main, nous redécouvrons les capacités de l’Internet et des technologies. Notre œil est moins sévère. Ces outils supposés de notre aliénation « passée » deviennent un lien vers le monde extérieur. Nous apprenons à faire la part des choses et à voir en eux le levier possible de l’« hyperhumanisme » théorisé par Hervé Fischer. Une hyperconnection qui permettrait, si nous nous en saisissons, une « conscience augmentée » et une empathie plus vaste. Et nous voyons bien que ça peut marcher : les réseaux sont plein à craquer d’initiatives de solidarité. Les idées les plus belles comme les plus farfelues viennent nous visiter à travers l’écran de nos ordinateurs et de nos smartphones. Elles nous rendent plus confiants en l’avenir des hommes. Certes, les« sans-optimistes » s’ingénient à nous pourrir le moral. Ils se transforment en orfraie et tous les sujets y passent. Et s’il est impossible de dire qu’ils ont sans cesse tort, il est indispensable de maintenir un équilibre. Il faut bien avancer. Ainsi ArtsHebdoMédias vous propose de vous distraire en parcourant un florilège de choses vues, de propositions découvertes, d’expériences réalisées en ce temps de confinement. Évidemment, cette sélection est profondément subjective et absolument non exhaustive. Elle est l’éloge du mouvement sans lequel l’art et la vie ne seraient pas.
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Ils soufflent les œuvres avec bonheur.
Depuis le 17 mars, c’est fou le contenu qui a été mis à la disposition des internautes : films,expositions, visites virtuelles, opéra, concerts, pièces de théâtre, livres audio… Une gigantesque offre culturelle numérique a été déployée. Pourtant, de nombreuses personnes en situation de handicap ont du mal à en profiter. Souffleurs d’Images est un dispositif, développé depuis une dizaine d’années par le Centre Recherche Théâtre Handicap ( CRTH ), qui propose aux personnes aveugles et malvoyantes d’accéder à l’événement culturel de leur choix. Un souffleur bénévole, étudiant en art ou artiste, décrit à l’oreille du spectateur ce qu’il ne peut voir, le temps d’un spectacle ou d’une exposition. Avec le confinement, le concept a évolué et il est désormais possible de prendre un rendez-vous téléphonique pour se faire décrire des œuvres mises en ligne,durant quelque 30 minutes. Si vous êtes tentés par cette aventure humaine, sachez que Souffleurs d’images cherche toujours de nouveaux bénévoles. […]”
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